Devblog : L'Île Sberg
RyF, par la voix de B. Sberg, nous conte la découverte d'une nouvelle île...
Salut les amis ! Intéressés par un petit tour au frais, pour une somme modique, et tout à vos frais ? Vous avez certainement entendu parler de mon île : l’Île Sberg ! Une nouvelle terre pleine de richesses et de perspectives pour de solides gaillards comme vous !
Allez, je me sens généreux aujourd’hui, je vais vous raconter un peu comment ça se passe sur ma banquise. Et si vous restez jusqu’au bout, Vous aurez peut-être même droit à une petite ristourne sur les impôts que j’ai placé sur tout ce que vous trouverez là-bas. Je suis certain qu’on peut trouver un arrangement, si vous n’avez pas froid aux yeux.Moi, je suis S. Bill Sberg. Et cette île elle est à moi. Je l’ai trouvée en premier et personne ne pourra me la prendre, foi d’Enutrof. C’est un peu mon Kama de glace à moi au milieu des océans. Pas vrai mon petit Itty ?
Qui c’est Itty me demanderez-vous ? C’est mon phorreur, un petit malin : il retrouve toujours le chemin de la maison.
Mais revenons à nos bouftous. Voilà comment s’est passé mon premier contact avec ma beauté froide.
Tout a commencé alors que je venais tout juste d’acquérir le « Salbatroce », suite à une petite « affaire » avec un Roublard des mers de la flotte des Smisse. Comment je l’ai eu ? Ça c’est une autre histoire…
Peu désireux de revoir les termes de notre accord, je pris hâtivement la mer. Le roublard ne l’entendait pas de cette oreille, et se mit à ma poursuite. Pour lui échapper, je lançai mon tout nouveau navire dans la Mer des Brumes, redoutée de tous les marins. Mais après m’être perdu dans le brouillard pendant plusieurs jours, j’atteignis une zone plus dégagée, à l’air frais et aux vents vigoureux.
Au loin, j’aperçus une île. Elle était blanche, éblouissante, majestueuse. Certains membres de mon équipage murmuraient que nos avions trouvé une île céleste. D’autres moins optimistes répétaient que nous étions morts depuis longtemps et que nous rejoignions les rivages d’Incarnam des marins… Plus on s’approchait de ces côtes immaculées, plus la température baissait. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous découvrîmes que ce que nous avions pris pour des nuages célestes, ou le sable le plus fin, était en réalité de la neige et de la glace !
Mais le plus intrigant, c’était cette tour visible au loin, qui semblait se trouver au centre de l’île. C’était laseule trace de civilisation visible. Tout le reste n’était que neige et glace à perte de vue. Ce serait donc notre objectif à terre. Un site ancien totalement conservé dans la glace, potentiellement datant d’avant le Chaos d’Ogrest. Je sentais déjà les trésors d’un autre temps remplir les cales, et les Kamas boursoufler les coutures de ma bourse.
Il nous fallut plusieurs jours pour trouver un point de mouillage. Plus de 99% des côtes de l’île étaient constituées de récifs et de hautes falaises de glace, comme si la mer était violemment montée et s’était gelée sur place. Totalement impossible de trouver un endroit où débarquer de ce côté-là ! Les 1% restant furent ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Banquise Sberg.
Une fois l’accès à la côte trouvé, il nous fallut deux fois plus de temps encore pour confectionner des vêtements chauds et sécuriser une zone de glace assez épaisse pour y construire un campement, à l’endroit même où se trouve maintenant mon Embarcagidaire.
Heureusement, les cales du « Salbatroce » étaient pleines de glouto rhum et de pichons séchés, de quoi nourrir l’équipage pendant au moins deux mois. Mais surtout, il y avait une faune locale des plussavoureuses et avec une peau adaptée aux conditions climatiques, dont une espèce de gliglis polairesque je nommai : glaglas.
Mais toujours aucun autochtone en vue. Soit, il n’y avait sans doute personne d’autre que ces groins givrés sur toute cette île désolé, ce désert de glace.
C’est à ce moment-là que je compris que cette île n’était pas encore répertoriée. J’en ai visité des ports et des tavernes, et entendu toutes sortes d’histoires sur des créatures plus folles les unes que les autres. Mais des gliglis polaires sur une île de glace, jamais ! Et encore moins dans la Mer des Brumes. Pas même de la bouche de Jérémy Thomane !
C’est d’un commun accord avec moi-même, étant le capitaine du navire, que je décidai de nommer ces terres la Banquise Sberg, et baptisai l’île avec mon patronyme : Île Sberg.
En deux semaines, nous avions établi des abris et une échoppe dignes de ce nom. Nous étions enfin prêts à partir pour l’explorer. Pendant toute la durée de l’installation, mes fidèles marins avaient réussi à trouver un moyen de se repérer dans les brumes, et savaient comment rejoindre les mers familièresau-delà du mur de brouillard. J’envoyai donc la moitié de mon équipage reprendre la mer, et établis uneroute maritime exclusive vers mon île. Pendant ce temps, nous nous lançâmes à la conquête du cœur des terres.
Nous commençâmes par longer la bordure maritime de la banquise vers le nord, nord-ouest. Bien vite, notre progression fut arrêtée par des regroupements particulièrement virulents de glaglas, amassés autour de ce qui semblait être leur meneuse au tempérament de feu, la seule femelle que nous ayons croisé : Lady Glagla. Passablement impressionnés, nous décidâmes de retourner à l’Embarcagidaire.
Notre exploration vers le centre de l’île au nord fut de courte durée : notre progression en vint bien vite à être arrêtée par des falaises de glaces et une grande crevasse…
Celle-ci était si large et profonde que même un lancer de Pandawa n’aurait pas suffi à atteindre le bord opposé.
Le moral n’était pas au beau fixe. Près d’un mois s’était écoulé depuis notre arrivé sur mon île, et toujours rien à exploiter. Et cette tour inaccessible qui nous narguait de loin… Pourtant, ma bosse me chatouillait toujours : il y avait quelque chose de rentable à portée de pelle !
Resté jusqu’alors blotti bien au chaud à l’intérieur de ma veste en peau de glagla, mon fidèle (bien qu’un peu jeune et autrefois sauvage) phorreur sortit de son cocon chaleureux. Comme tout bon Enutrof, je l’avais dressé à flairer, pister et reconnaître les minerais précieux. En voyant frétiller son museau je sus immédiatement qu’il avait détecté un filon. Mon instinct ne m’avait pas trompé !
Je déposai mon fidèle Itty au sol. Toute l’équipe se regroupa autour de lui, les yeux pleins d’espoir. Au départ un peu hésitant, Itty commença à s’éloigner en serpentant selon un rayon de plus en plus grand. Il s’arrêta net devant un bloc de glace de prime abord tout à fait anodin. Pourtant, la patte levée, le regard fixe et la queue raide, il était formel : ce bloc contenait un minerai rare. Je savais qu’il était très doué pour détecter des filons, mais au point de les sentir alors qu’ils n’étaient pas visibles à l’œil, cela relevait de capacités d’un autre monde ! Ça c’était bien le gentil Itty à son tonton Sberg ! Intrigués, nous commençâmes à examiner et à effectuer des prélèvements dans le bloc de glace suspect. Je remis Itty au chaud dans ma veste et m’attelai à notre nouvelle tâche.
De retour à l’Embarcagidaire, nous fîmes délicatement fondre la glace, filtrant l’eau qui en résultait à travers divers systèmes de filtres pour recueillir la moindre particule pouvant s’y cacher. La récompense ne tarda pas à venir – les filtres avaient retenu une quantité impressionnante de pépites d’un minerai argenté. Pas étonnant qu’elles ne fussent pas visibles à travers les cristaux de glace aux reflets chatoyants !
Nous fîmes différents tests, et les résultats furent surprenants ! A la fois doux, salé et sucré avec une saveur fruitée et boisée, le minerai était d’une incroyable saveur en bouche ! Au contact de la chaleur, il rayonnait presque de 10 fois l’énergie à laquelle il avait été exposé. Frotté sur la peau, il la rendait douce et propre, avec une agréable sensation de chaleur apaisante. Les propriétés du minerai, même dans les plus petites quantités, étaient aussi étonnantes que variées, et la liste en est longue comme ma pelle ! Oh mon Itty, comme je bénis ce jour où je t’ai recueilli à mes côtés et apprivoisé à grand renfort de bonbons Beurix !
Ce minerai rare et précieux, symbole de ma fortune toute proche, je le nommais Sbergium. Ce n’est que bien plus tard, aux premières heures de son exploitation commerciale, que nous apprîmes qu’il avaitdéjà été répertorié il y a plusieurs siècle de cela sous le nom de Taroudium. Mais c’est une autre histoire.
Après différentes analyses aux alentours du campement, nous nous rendîmes compte que la plus part de la banquise recelait de quantités variables de résidus du minerai. Cela expliquait pourquoi l’eau issue de la neige et la glace que nous utilisions pour boire et cuisiner chauffait aussi vite, et pourquoi la viande de glagla paraissait aussi savoureuse. Un test avec de l’eau filtrée de toute particule de minerai nous révéla qu’en réalité, cette viande n’était pas si bonne, en plus d’être extrêmement grasse et filandreuse.
Si la surface exposée au vent et aux intempéries était aussi riche en Sbergium, alors le sous-sol devait littéralement regorger de filons entiers, et cela sur des kilomètres ! Il allait nous falloir creuser…
La première exploitation se fit au nord, nord-est, près du point où Itty avait trouvé les premiers échantillons. Les extractions ne furent pas très rentables, et je fis arrêter les excavations lorsque nous arrivâmes à une couche de glace presque trop fine pour nous séparer des eaux de la Mer des Brumes, proche du fond de la crevasse.
Abandonnant la voie d’alpinisme, je décidai de laisser Itty nous indiquer le prochain point d’excavation. Ainsi, la seconde exploitation commença plus au nord-ouest. Et là, quelle joie ! Dès les premières pelletées, la poussière se transforma en pépites, puis les pépites en fragments !
Notre équipe étant encore restreinte, j’attendis le retour du « Salbatroce » pour organiser l’exploitation dans la plus pure tradition Enutrof.
Dès son arrivée, j’échangeai les équipages restés à quai avec l’équipage du navire et, après avoir effectué les maintenances d’usage, envoyai le navire récupérer de quoi monter un puits de mine et les outils nécessaires à son exploitation, à prix coûtant au possible, et ainsi préparer la commercialisation du minerai sur le continent.
La route maritime étant à présent bien établie, les fournitures ne se firent pas attendre très longtemps…
La construction du puits commença au plus vite, et nous pûmes rapidement nous enfoncer au cœur de la banquise.
Les premières livraisons commençaient à partir vers nos clients, et chaque jour, de nouvelles commandes arrivaient. Chaque jour plus avide de richesse, je poussais l’exploitation à son maximum, creusant toujours plus profondément.
Et ce fut là ma plus grande erreur… Car à vouloir creuser toujours plus profond, nous finîmes parcreuser TROP profond. Et nous réveillâmes un mal ancien.
Un jour, ou peut-être une nuit, les mineurs abandonnèrent le puits, terrorisés par quelque chose venant du fond. Il fut difficile de recueillir des propos cohérents, mais bien vite, nous n’eûmes plus besoin de quelconques témoignages : des créatures de pierre et de glace commencèrent à sortir de la mine et à envahirent la banquise. Étrangement, ils n’étaient pas particulièrement agressifs hors de la mine, mais dès que l’on s’enfonçait dans les boyaux de la mine que nous avions creusée et à nous rapprocher de notre plus riche filon, leur réaction était sans équivoque. Mais le plus terrifiant dans tout cela, c’est qu’ils se nourrissaient de mon minerai !
Certains des mineurs racontent qu’un de ces craqueleurs des glaces les mène d’une poigne de fer au cœur-même de notre exploitation, une créature colossale et apparemment insensible à toute attaque…
La semaine suivante, la rumeur de l’apparition des créatures avait fait du chemin et atteint le continent. Par le bateau suivant arriva un groupe d’aventuriers. Ils se présentèrent à moi comme étant des membres de la Guilde des chasseurs. Ils venaient pour le plaisir de la chasse et la gloire d’amasser les plus beaux trophées. Soit, tant qu’ils ne touchaient pas à mon minerai et qu’ils me débarrassaient des craqueleurs… Je leur donnai alors l’accès illimité à ma banquise. Mais cela aussi, c’est une autre histoire…
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